L’application de la simulation haute-fidélité est aujourd’hui largement répandue, en particulier dans les secteurs à risque, comme le nucléaire ou l’aéronautique. Pour ce qui est du domaine de la santé, cette pratique a été récemment appliquée. À l’heure actuelle, elle constitue une stratégie d’innovation pédagogique. En effet, elle accroît le savoir-faire des professionnels de la santé et améliore la sécurité des pratiques. Explications.
Focus sur la simulation en santé
Dans l’enseignement paramédical, la simulation haute-fidélité constitue une méthode pédagogique incontournable. Les étudiants sont confrontés à des situations difficiles avant de soigner des patients réels. Il peut s’agir d’un défaut technique ou d’une défaillance humaine. Ainsi, ils sont appelés à gérer des situations complexes qui occasionnent du stress. Concrètement, cette approche est basée sur une mise en situation des apprenants et la création de différents scénarios. À travers la reproduction des environnements de soins ou des situations, les étudiants s’initient aux procédures diagnostiques et thérapeutiques. Pour les professionnels de la santé, la simulation a pour objectif de répéter des processus, réévaluer des concepts médicaux ou des prises de décision.
Il existe différentes sortes de simulation en santé. Parmi les plus utilisées, il y a celle de type procédural. Limitée à une partie du corps, elle est privilégiée pour l’apprentissage des procédures, des gestes, des actes techniques de chirurgie ou d’imagerie. Il y a aussi ce que l’on appelle le patient simuléou standardisé. Ici, des patients-acteurs, des soignants, des professionnels ou de véritables malades jouent leur propre rôle. L’objectif est de travailler sur des entretiens ou des consultations simulées. Enfin, la simulation haute-fidélité est également couramment appliquée. Dans ce cas précis, les matériels utilisés sont des mannequins réalistes et grandeur nature (adulte, enfant, nourrisson). Dirigés par ordinateur, ils simulent la parole, les fonctions du système respiratoire et les constantes (la tension artérielle, le pouls, etc. ). Les plus évolués sont capables de répondre aux stimuli, ainsi qu’aux traitements. Mais il existe d’autres simulateurs, dont celui de la gestion de crises en salle.
Les avantages procurés par la simulation médicale
La simulation reproduit de manière expérimentale des cas se rapprochant de la réalité. C’est un outil incontournable pour limiter au maximum les risques et les erreurs. L’application des techniques de simulation présente à ce jour des avantages certains. Elle favorise l’apprentissage des compétences techniques et non techniques, comme la communication, le leadership ou l’interaction entre les équipes. La simulation est aussi le meilleur moyen d’acquérir de nouvelles connaissances, d’améliorer la confiance en soi et de renforcer les acquis. Le but est de réussir à gérer les situations graves et critiques sereinement.
Former les professionnels de santé, via la simulation, est indispensable. Effectivement, cette méthode d’enseignement ne présente aucun risque pour le patient. De nombreuses études sérieuses ont prouvé l’apport pédagogique réel des simulateurs. Ainsi, ils améliorent les connaissances médicales et paramédicales, mais aussi les compétences techniques et procédurales. Ils favorisent le leadership et le travail en équipe. Hormis la formation, la simulation peut être utilisée dans le cadre de la conception des procédures et des protocoles, ou alors être intégrée au domaine de la recherche.